Comprendre l’indicateur ichimoku

Lorsque l’on découvre pour la première fois l’indicateur ichimoku, on est souvent légèrement effrayé par le fouilli graphique représenté par cet indicateur.

Ichimoku, n’est pas véritablement un indicateur, mais une représentation graphique de 5 indicateurs.

Pourtant, il est finalement relativement simple, et pour mieux le comprendre, je vous propose de commencer par le décortiquer, puis de vous démontrer ensuite qu’il peut être remplacé par d’autres indicateurs visuellement moins chargés, et plus limpides.

La Tenkan et la Kijun.

Ce sont en fait 2 moyennes mobiles basés sur les derniers plus hauts et sur les derniers plus bas des dernières périodes.

La tenkan étant calculée sur 9 périodes, tandis que la Kijun est basée sur 26 périodes

Dans le graphique ci dessous, vous pouvez voir en gras la tenkan et la kijun, et en pointillé, les moyennes mobiles sur les mêmes durées de temps.

Visualisation de la TENKAN et de la KIJUN avec des moyennes mobiles 9 et 26 périodes.

La Tenkan peut donc être considérée comme une moyenne mobile courte, et la kijun, comme une moyenne mobile longue. Elle est moins lissée qu’une moyenne mobile traditionnelle, car il s’agit de la moyenne de (cours le plus haut des 9 ou 26 périodes + cours le plus bas des 9 ou 26 périodes) divisé par 2. Tant qu’il n’y a ni nouveau plus haut ni nouveau plus bas, la valeur reste donc inchangée.

Une des manière de déterminer une tendance est de prendre en compte la position des moyennes mobiles entre elles. Lorsqu’une moyenne mobile courte est supérieure à une moyenne mobile longue, c’est un élément qui favorise une tendance haussière. Cette tendance est d’autant plus forte si les moyennes mobiles sont haussières et que les prix sont supérieurs aux moyennes mobiles.

Sur l’image si dessus, lorsque le violet (tenkan) est sous le rouge (Kijun), la tendance est baissière.

Lorsque le violet repasse au dessus du rouge, la tendance s’inverse. Vous pouvez constater qu’en utilisant le moyennes mobiles, on obtient un résultat très similaire.

Les règles sont exactement les mêmes avec la TENKAN et la KIJUN. Lorsque la TENKAN (moyenne mobile courte) est supérieure à la KIJUN (moyenne mobile longue)

Le nuage

Les 2 indicateurs suivants s’appellent la SENKOU A et B et constituent ce que l’on appelle le nuage.

Le premier indicateur est lui même calculé à partir des 2 indicateurs précédents. (TENKAN + KIJUN) divisé par 2, tandis que le second est calculé à partir de la moyenne du cours le plus haut et du cours le plus bas des 52 dernières périodes.

Le résultat de ces 2 indicateurs est projeté 26 périodes en avant

Le fait que les cours ou les 2 moyennes mobiles (tenkan et kijun) traversent le nuage, est un signe de retournement de tendance.

La couleur du nuage indique également le sens de la tendance. Suivant le même principe que pour les moyennes mobiles, on peut considérer que la SENKOU A est une moyenne mobile longue et que la SENKOU B est une moyenne mobile longue

En ajoutant simplement 2 moyennes mobiles 50 et 75 périodes, on peut faire exactement la même analyse, et constater le renforcement de la tendance au fur que les plus petites moyennes mobiles soient au dessus des grosses moyennes mobiles.

Les lignes plates du nuage permettent d’identifier facilement les niveaux de support et de résistance.

La Chikou

Egalement appelée Lagging span, elle est tout simplement le cours décalé 26 périodes en arrière.

Il s’agit sur ce graphique de la ligne marron.


Afin de mieux comprendre, je vous ai mis le même graphique avec la représentation des cours en courbe plutôt qu’en bougies. J’ai également enlevé la TENKAN et la KIJUN.

Les éléments à prendre en compte.

L’épaisseur du nuage est un élément à prendre en compte sur l’importance du croisement du nuage par les cours.

Exactement comme l’écart existant entre 2 moyennes mobiles. Au plus les moyennes mobiles sont éloignées, au plus la tendance longue est difficile à changer.

Ichimoku est une solution intéressante pur détecter les signaux d’achat, car c’est un indicateur énormément utilisé. Des phénomènes de prophétie auto réalisatrice amplifient d’autant plus la pertinence de cet indicateur. Mais les moyennes mobiles et le RSI sont également des indicateurs extrèmement utilisés et donnent quasiment les mêmes signaux si on sait bien les utiliser.

Quel que soit l’indicateur que vous utilisez, ce qui fera votre réussite sera avant tout un money management et un risk management en béton armé. Couplé à une psychologie sans faille pour respecter QUOI QU’IL ARRIVE votre plan.


Et si c’était à vous de jouer ?

Vous avez lu l’article jusqu’au bout (félicitations, ça fait déjà de vous un investisseur en temps !), mais pourquoi s’arrêter là ? Vos idées, vos questions, ou même vos blagues financières (oui, on sait qu’elles existent !) sont les bienvenues dans les commentaires.

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