Il existe plusieurs règles de gestion de risque qui utilisent des pourcentages différents pour guider les investisseurs dans leur prise de décision.
La règle des 1%
Cette règle consiste à ne pas risquer plus de 1% de son capital sur un seul actif. Elle est souvent utilisée pour minimiser les pertes potentielles en cas de mauvaise performance de l’actif.
Prenons comme exemple un capital de 10.000€, et une action avec une valeur d’achat de 50€.
1% par rapport à un capital de 10.000€, cela fait 100€. Afin de respecter la règle des 1%, vous pourriez vous limiter à un achat de 2 actions. Si vous ne mettez pas en place de stop de sécurité, votre risque sera bien de 100€.
Mais votre performance va être rongée par les frais.
Si par contre vous mettez en place un stop loss à un niveau de prix de 45€, votre risque par action n’est plus de 50€ par action, mais de 5€ par action. Vous pourriez donc dans ce cas investir dans 20 actions au lieu de 2. Vous investiriez donc un capital de 1.000€, mais en positionnant un stop loss, votre risque ne serait que de 100€.
Il faut tout de même noter qu’un stop loss se transforme en ordre au marché lorsque le prix passe sous le stop loss. Le risque de 1% est de fait un risque minimum. Il est donc important de positionner ses stop loss sur des actifs ayant des volumes d’échanges importants pour limiter ce risque.
La règle des 2%
Cette règle est similaire à la règle des 1%, mais elle permet de risquer jusqu’à 2% de son capital sur un seul actif. Elle peut s’appliquer pour vous en fonction de votre tolérance au risque, si vous êtes prêts à accepter des fluctuations plus importantes pour potentiellement obtenir des rendements plus élevés.
En risquant 2% au lieu de 1%, vous pouvez augmenter vos gains mais également vos pertes.
Il peut être interessant de prendre en compte les conditions de marchés pour passer de la règle des 1% à la règle des 2%.
Vous pouvez également passer de 1 à 2% progressivement en fonction de votre réussite. Mais toujours en gardant son ego de côté, et certainement pas pour « rattraper » des pertes.
La règle des 3 à 5% ou des 10%
Cette règle stipule qu’un investisseur ne devrait pas risquer plus de 3 à 5% de son capital sur un seul actif.
Suivant l’importance de son portefeuille, le pourcentage maximum d’une ligne sera plus ou moins important.
Un investisseur avec un capital de 10.000 € aura intérêt à préférer une limite de 10% plutot que de 3%.
Un investisseur avec un capital d’1.000.000 € préfèrera limiter entre 3 et 5% (soit entre 30.000€ et 50.000€) en fonction de son aversion au risque et de sa capacité à gérer ses émotions en cas de mauvaise nouvelle sur un titre).
La règle des 20%
Cette règle stipule qu’un investisseur ne devrait pas consacrer plus de 20% de son portefeuille à un seul secteur d’investissement pour éviter de mettre tous ses œufs dans le même panier.
Au début, avec un capital modeste, investir dans un ETF diversifié, comme le MSCI World, peut sembler une solution idéale. Cet ETF couvre un large éventail de secteurs et de régions, et permet ainsi d’accéder à une diversification apparente. Cependant, à mesure que le capital augmente, il faut prendre en compte que même un ETF diversifié ne suffit pas toujours.
Par exemple, bien que le MSCI World inclue des centaines de grandes entreprises à l’échelle mondiale, il reste concentré sur un seul émetteur et principalement sur les grandes entreprises des marchés développés.
En cas de crise touchant spécifiquement les États-Unis ou l’Europe, cet ETF serait fortement impacté. De plus, la dépendance envers un seul émetteur augmente le risque en cas de problème financier ou structurel avec ce fournisseur de fonds.
Il est donc primordial, même avec des ETF diversifiés, de répartir son capital entre plusieurs émetteurs, secteurs et classes d’actifs pour véritablement réduire les risques. Appliquer la règle des 20% à un portefeuille plus conséquent signifie aussi choisir des instruments complémentaires (actions, obligations, matières premières, immobilier, etc.) pour construire une stratégie de long terme robuste.
Avec un petit capital, on aura intérêt à se contenter d’un seul actif diversifié pour éviter l’impact des frais.
La règle des 4%
Si je termine par cette règle, c’est qu’elle ne s’applique pas à la prise de position dans les opérations boursières.
Vous pouvez utilliser cette règle pour la planification de la retraite. Elle stipule qu’un investisseur peut retirer 4% de son portefeuille chaque année. Cela lui permet de couvrir ses dépenses, sans nuire à la croissance de son portefeuille sur la durée.
La règle des 4% repose sur l’idée qu’un portefeuille bien diversifié, principalement constitué d’actions et d’obligations, peut croître suffisamment. Selon cette règle, un investisseur peut retirer 4% de son portefeuille chaque année sans risquer d’épuiser son capital.
Chaque investisseur doit évaluer sa propre situation financière et de risque avant de prendre des décisions d’investissement.
Il est important de souligner que cette règle ne garantit pas des gains en bourse. Elle aide à minimiser les risques, mais les investisseurs doivent suivre régulièrement l’évolution de leurs placements. Il est également crucial de diversifier leur portefeuille en fonction des opportunités disponibles.
Conclusion
L’application et le respect de ces règles est essentiel pour gagner en bourse durablement. N’oubliez pas ce qu’a dit Warren Buffet:
« La bourse est un moyen permettant de transférer l’argent des impatients aux patients ».
Alors ne soyez pas pressés de devenir riche. Mettez en application ce qu’il faut pour y arriver
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